15 déc 2021. Il fait beau, dont je devrais avoir bon moral ? Et ben, c'est pas terrible. Est-ce que le fait que j'ai mal à l'épaule et au pied y est pour quelque chose ? Peut-être : j'ai l'impression d'être vieux. Il a neigé, et les stations de ski commencent à ouvrir. Autrefois je me serais précipité, mais là, non: je ne le sens pas. A dire vrai il y a plein de choses que je ne sens pas.

16 déc: il faut que je me remue: hier, malgré le beau temps, je ne suis pas sorti, à part pour faire trois courses. En fait, je me suis mis à travailler sur un site que je cherche à moderniser, et j'y suis resté dessus tout l'après-midi. Il est vrai que la partie technique ayant été réalisé à présent il faut que je remplisse avec du contenu: c'est un peu long et rébarbatif, mais il faut que je le fasse avant de pouvoir mettre tout ça en ligne. En plus, il y a tant et tant de choses que je pourrais y mettre que je pars dans tous les sens et je suis obligé de me faire violence pour me limiter sinon je ne vais jamais m'en sortir. Pareil pour le reste: il me reste un tas de bois conséquent à couper et à fendre, les feuilles à ramasser, peut-être couper l'herbe une dernière fois, mettre de l'ordre dans mon atelier, me mettre enfin à fabriquer certains projets au lieu de regarder sans cesse des vidéos sur comment faire, et puis le ménage la cuisine, ces coings que j'ai achetés et que je veux transformer en confiture. Et puis aller apporter mes déchets verts à la déchetterie, et pour cela monter l'attelage sur ma nouvelle voiture. Bref, cela fait beaucoup de choses. Je crois que je vais revenir aux plannings que je me faisais à une époque, afin de mieux répartir les tâches dans la journée. En effet, on ne dirait pas mais tout est une question de timing: si je vais me balader en début d'après-midi, i je peux couper du bois en fin d'après-midi, mais l'inverse est moins faisable car la nuit tombe vite, et autant profiter du soleil pour se balader. 

J'ai dû aller à la grande ville à 40 km d'ici, trois fois cette semaine: une fois parce que j'avais rendez-vous chez ma podologue, le lendemain pour aller chercher mes semelles, et le surlendemain parce que j'avais pas fait gaffe qu'il en manquait une paire ! J'en ai profité pour me balader un peu en voiture, pépère. J'ai bien aimé. J'aurais bien voulu pousser plus loin mais l'après-midi est court. Il m'est venu des tas de réflexion sur la vie actuelle: j'ai repensé que je m'étais dit que lorsque j'arrêterai de travailler j'irai faire un peu de tourisme à droite à gauche en France, allant où le vent me pousserait trouvant, le soir, un petit hôtel pour la nuit, allant au restaurant, pique-niquant, bref, de longues vacances. Et puis rien ne s'est passé comme je le voulais: d'abord, tous ces problèmes de santé, qui m'ont fait réfléchir, et m'ont donné l'appréhension de me balader seul, et puis cette pandémie qui fait que les choses ne seront plus jamais pareilles... drôle d'époque. Pendant un temps, je me suis dit que la situation serait transitoire, mais de plus en plus, je me dis qu'il va falloir apprendre à vivre avec ça tout le reste de notre vie. Heureusement que j'ai arrêté de travailler ! Je devine ce que si j'étais encore en activité je me ferai un sang d'encre. 

Déjà il y a le problème de l'argent: j'essaie de ne pas trop dépenser vu que je n'ai pas de revenu tant que je ne touche pas ma retraite, c'est-à-dire dans 6 mois, et donc je vis sur mes réserves, qui ne seront pas éternelles. Je trouve que le fric si le très vite rien que pour manger...ah et puis c'est vrai qu'il y a l'essence: mine de rien j'ai ma nouvelle voiture depuis la mi-novembre et j'ai déjà fait 1000 km !!! Deux pleins à presque 70 euros: depuis quelques années, sur les conseils d'un garagiste qui m'a dit qu'ainsi j'économiserai mon moteur, je ne prends que de l'essence à fort indice d'octane et de bonne qualité, donc chère. Faut que je me restreigne un peu... ou que je change de qualité d'essence ? J'avais calculé à une époque qu'avec une meilleure qualité d'essence, je faisais plus de km donc au bout du compte, je crois que c'est kif-kif: certes à la pompe on a l'impression de dépenser moins mais sur le long terme, ça ne change rien. Je me rappelle ce que m'a dit un jour un de mes patrons, que j'ai bien aimé:" si je dois vous faire un testament spirituel, ce sera celui-ci: ne jamais sacrifier le long terme au profit du court terme". Il avait raison. 

Maintenant, en ce moment, me reviennent quelques problèmes existentiels, du genre: qu'est-ce que je fous là, quel est mon but dans la vie, en fait, on ne fait qu'attendre que vienne le moment où ce sera fini. J'essaie de faire des trucs que j'aime, mais je renonce petit à petit à faire des trucs dont je rêvais autrefois, car je me rends compte que le physique ne suit plus tout à fait. Par exemple le ski : j'ai toujours été un passionné, si l'on voulait me punir il fallait me priver de ski. Depuis mes problèmes j'ai donc l'appréhension de partir seul, et j'ai en plus l'appréhension de me faire mal. Certaines stations ont déjà ouvert, j'aurais pu me précipiter, surtout vu le beau temps, mais non, j'attends. Quoi ? Je ne sais pas: à dire vrai j'ai rarement commencé à faire du ski en décembre... 

Cette magnifique semaine j'aurais pu aller la passer chez mes frère et soeur et revoir ainsi ma ville natale, dommage: nous sommes jeudi et c'est trop tard, ce sera pour une autre fois...peut-être.

En attendant il n'est pas loin de 13h et je vais me préparer à manger pour pouvoir aller faire une petite balade à pied ensuite.

Au menu ce sera endives braisées, avec une petite tranche de jambon : j'ai une petite envie... tant que j'ai des envies, ça va.