Exutoire

J'ai un mauvais passage en ce moment, avec un moral pas terrible, et du coup la moindre chose m'exaspère, me désespère, et en tout cas, me fait m'enfoncer davantage. Le temps n'arrange rien: il fait gris, il pleut. J'ai repris du poids: les 3 kg péniblement perdus il y a quelques temps, sont revenus. En plus ma maison est envahie par une vague de xylophages,  j'ai beau balayer, j'en retrouve tout le temps par terre. Ma compagne m'a motivé et donc petit à petit je traite tous les trous que je rencontre. Je ferais très bien aussi un peu partout mais ses chats sont là: je les ai pour la semaine, tandis que ma compagne est rentrée chez elle car elle avait pas mal de rendez-vous avant que nous ne partions en vacances: je l'ai convaincue qu'il valait mieux épargner un voyage à ces pauvres bestioles qui vont s'en taper ensuite un en voiture pendant 8h d'affilée.

Malgré cela, je vais tout de même recevoir mes frère et soeur cette semaine.  ils ne seront pas ravi de voir les chats, mais après tout, je suis chez moi, je fais ce que je veux. En principe que les chats n'aiment pas les nouvelles têtes et devraient rester planqués dans leur coin, enfin, j'espère.

Ils arrivent demain. Aujourd'hui je pensais aller à la déchetterie et tondre le gazon mais vu le temps, ça ne va pas être possible à part peut-être la déchetterie. Ensuite ce soir ou demain matin, il faudra que j'élimine soigneusement tous les poils partout dans la maison. Il faut aussi que j'aille faire quelques courses pour  acheter de quoi faire la soupe, et trouver un légume vert pour le soir.

Mais ce qui m'a pas mal stressé ces derniers temps, c'est que le voisin a installé un petit moteur dehors, pour filtrer l'eau de sa  piscine hors sol...ça ne fait pas un boucan infernal mais tout de même un petit sifflement que j'entends assez bien  quand je déjeune dans mon jardin... je dois dire qu'à la longue, c'est un peu lancinant, et en plus de mes acouphènes, je finis par ne plus entendre que cela. Je pense qu'un de ces 4, je vais lui suggérer de mettre un capot anti bruit ?  à dire vrai, ça m'emmerde de devoir aller le lui dire... j'en viens presque à souhaiter qu'il fasse mauvais, car ainsi je ne vais pas dehors et je n'entends rien. Quand même c'est curieux, qu'il ne se dise pas que cela peut me gêner car, il l'entend tout de même ? Mon frère avait raison: ce genre de personne n'en ont rien à foutre des autres.

Ce qui m'a stressé aussi c'est que ma compagne me parle souvent ces derniers temps de faire des travaux chez moi, voire de vendre pour prendre une maison commune. Alors d'abord pourquoi ferais-je les travaux dont elle parle alors que ma maison est suffisamment grande, et qu'en plus elle n'y vient pas très souvent ? Moi non plus, je n'aime pas beaucoup sa maison à elle, mais bien que j'y sois souvent, je ne parle pas tout le temps de travaux. Quant à vendre ma maison, pour l'instant, il n'en n'est pas question: d'abord, je ne me vois pas du tout quitter cet endroit, ensuite elle en a encore pour 6 ou 7 ans avant sa retraite. Je le lui ai déjà dit mais ça n'empêche, elle remet ça sur le tapis.

Bref, ça plus le reste, ça me stresse. Il y a des jour où je me demande pourquoi je n'arrive pas à vivre tranquillement, au jour le jour, sans me poser de question ?  la vie serait pourtant tranquille:  du jardinage, un peu de lecture,  un peu d'informatique, les courses de temps en temps,  rencontrer un peu de monde à l'occasion, cuisiner, dormir, bricoler, me balader,  être régulièrement avec ma chérie, recevoir la famille de-ci de-là, ma situation pourrait être bien pire... alors quoi ?  pourquoi est-ce que je n'ai pas le moral ? Il n'y a pas de meilleur moment pour vivre que maintenant: je l'ai assez souvent répété à celles et ceux qui n'allaient pas bien, alors pourquoi je ne commence pas à me l'appliquer à moi-même ?

J'entends la pluie qui tombe et qui coule... après tout, si je vais à la déchetterie aujourd'hui, il n'y aura personne ? Je mets ! une veste imperméable et hop. Oui comme ça ce sera fait : un souci de moins !  c'est cela aussi qui me tue: procrastiner.

Bon allez il est 10h30. Je m'habille, je déjeune léger, je vais à la déchetterie, je reviens, et je repars  faire les courses, comme cela, cet après-midi, je serai tranquille.

J'ai entendu un grand boum, tout à l'heure, en bas. Qu'est-ce que ce chat a bien pu faire comme bêtise ?

11h30 bon pour la déchetterie, c'est fait: je suis rentré juste à temps pour éviter une saucée terrible !

Ensuite je suis ressorti pour aller faire des courses au supermarché. Je ne me suis pas pressé, et j'ai parcouru le magasin tranquillement pour faire mes achats, puis je ne suis pas rentré directement j'ai fait un tour en ville.  j'ai rangé mes courses  paisiblement, puis j'ai mangé le morceau de gâteau au fromage, dont j'avais bien envie depuis longtemps,  et que j'ai acheté tout à l'heure, puis un reste de haricots verts, avec un peu de pain. J'ai sorti les légumes pour faire la soupe tout à l'heure, mais j'ai le temps vu qu'il pleut à verse. Pendant mon repas, j'ai bien bouquiné, d'abord parce que ça me plaît, ensuite parce que je n'oublie pas qu'il faut que je rende mes bouquins à la fin de la semaine. Là je suis devant la télé je regarde le film nowhere in Africa, une histoire autobiographique de juifs allemands réfugiés au Kenya.  la pluie a cessé de tomber peut-être irai-je faire un petit tour à pied tout à l'heure. Je sens mes yeux qui se ferment... J'ai toujours quelques remords à  faire la sieste l'après-midi: j'ai l'impression que c'est du temps perdu, mais... j'ai sommeil !  bah, en fait, qu'ai-je de si important à faire aujourd'hui  ? Pas grand-chose: la soupe, le repassage, un peu de ménage. Tondre je n'y pense même pas: l'herbe est mouillée...
Allez: je vais m'allonger.

Houlà ! 18 heures ? 3 heures de sieste  ?!! pas mal !

J'ai mal dans la jambe et j'ai des fourmis dans un bras. Décidément, ce nouveau canapé n'est pas le top du confort pour moi. Dehors il pleut, pas le moment d'aller faire un tour... du coup,  j'épluche mes légumes et je fais ma soupe. En même temps j'ai fait cuire tu le chou-fleur et j'en mange une partie ce soir. Le reste, je le mélange à ma soupe.

Finalement, je ne culpabilise pas du tout d'avoir dormi, et c'est très bien comme ça...
Si ça pouvait être comme cela tout le temps..
..

Il fait un temps magnifique  aujourd'hui, mais très chaud. J'avais prévu de faire de multiples choses aujourd'hui, comme aller à la déchetterie, faire une grande balade, faire un cake , faire du ménage... et puis finalement à part bouquiner, faire une bricole, rêvasser et envisager de faire quelques courses, je n'ai pas envie de grand-chose. J'ai commencé à modifier un site ce matin ce qui fait que j'ai mangé assez tard ce midi. Ensuite j'aurais pu faire une sieste vu que je me suis levé très tôt ce matin, mais comme à chaque fois qu'il fait très beau, je me suis dit que c'était une perte de temps, ce qui s'avère finalement être une erreur vu que je ne fais pas grand-chose de plus. Si je me laissais aller, j'irai acheter du pain et je baffrerai...

Je crois que je vais me faire une liste de choses que je commencerai à faire demain.

Mais d'abord que font les chats ? En effet ma compagne qui veut venir passer quelques jours avec moi à commencer de m'amener ces chats et là pendant 2 jours je suis seule avec eux. Contrairement au chat  qui m'était si cher, et que j'ai perdu il y a quelques mois, ces chats-là sont des sauvages: ils restent planqués dans leur coin et on se demande s'ils sont là...
..

Je viens d'apprendre qu'à mon insu, ma femme laissait faire  certaines choses au gamin qu'on élevait... en effet vers 11, 12 ans, elle lui avait acheté une petite moto à mi-chemin entre le jouet et la vraie moto. Cette moto n'était pas autorisée à la circulation dans les rues, or je viens d'apprendre aujourd'hui par un ami voisin que le gamin faisait le tour du quartier avec sa moto, qui faisait un certain bruit, il faut bien le dire, et que cela embêtait tout le monde... et pendant ce temps, moi j'étais au boulot alors que j'avais interdit qu'il utilise cette moto dans le village... et ma femme ne m'a jamais rien dit...

Combien de choses vais-je encore apprendre, comme ça?!!!
 

Aujourd'hui j'ai réussi à me lever à 8h30. Après un bon petit déjeuner j'ai décidé d'aller me balader pendant au moins une demi-heure. Me trouvant décidément en bonne forme, je décidai de rallonger un petit peu, d'autant plus que le chemin que je voulais prendre était à l'ombre. Ce fut donc, non pas une demi-heure, mais 1h de balade que je fis. À dire vrai, je rentrais à temps : il était 10h et il commençait à faire chaud. J'entrai chez moi avec délices: il y faisait merveilleusement frais. Encore plein d'énergie, je décidai de passer l'aspirateur dans tout le rez-de-chaussée. Dont acte. Vers 11h15 je me décidai à aller faire une course dans un magasin de bricolage/jardinage. Je trouvais assez facilement ce dont j'avais besoin et je décidai d'aller au centre-ville chez le boucher et le fromager, ce dernier étant une bonne relation que j'ai plaisir à faire travailler, et accessoirement avec qui j'aime bien discuter, et rigoler, ça tombe bien, c'est un bavard.

Une fois rentré chez moi, je mis de l'huile dans la poêle, dans l'idée d'y faire cuire mes courgettes, tandis que la viande, je voulais la faire sur le petit grill électrique que je venais d'acheter, en remplacement de l'autre qui était un peu déglingué: je ne me suis pas ruiné : moins de 20 €  ! À dire vrai ça fait un bon moment que j'en cherchais un et je ne trouvais que des grills à gaz ou à charbon. Ayant vu celui-ci, tout à fait par hasard, j'ai aussitôt sauté dessus.

Je partis ensuite faire un petit bricolage dans mon atelier. Naturellement, comme à mon habitude, ce ne fut qu'au bout d'un long moment que je me rappelai l'huile sur le feu ! Quand je reviens en courant à la cuisine, un énorme brouillard huileux et suffocant se dégageait de la poêle toute noircie  !  un de ces quatre, je vais foutre le feu... Je mis à tremper la poêle et attrapai ma cocotte minute, afin de cuire mes courgettes à la vapeur pendant que j'allais gratter cette foutue poêle. J'en vins à peu près à bout et je mis en marche mon grill afin de faire cuire ma viande. Mon repas fut simple mais fort appréciable: hampe de bœuf grillé sur lit de courgettes vapeur, et je rajoutai sur celle-ci un peu de bleu de bresse que la chaleur des courgettes fit fondre, je fais suivre cela de salade, fromage, fruit.

Je ne me rappelle plus très bien ensuite ce que j'ai fait de mon début d'après-midi ? il me semble bien que je suis allé faire un petit tour sur les réseaux sociaux...
Vers 15h30 au lieu d'aller faire la sieste, je décidai d'aller m'occuper du palissage de mon mûrier et de passer un coup de bineuse dans mon potager. Le plus long fut de défaire tous les poteaux que j'avais planté et les fils que j'avais mis puis de refaire les trous pour planter les nouveaux poteaux et y enfiler des baguettes. Tout cela me prit un certain temps et finalement je n'eus pas le temps de biner: il était 17h et je voulais aller à la déchetterie avant que cela ferme à 17h30. Ainsi fut fait, après avoir bu un énorme verre d'eau. Je repartis de la déchetterie pile à 17h30: je fus le dernier client et la préposée me dit au revoir avec un charmant sourire. Je transpirai comme un malheureux et rentrai de nouveau avec délices chez moi. Je décidai alors de me faire un bon thé chaud... et voilà je suis dans mon fauteuil favori et je me détends. Dans un instant je vais aller passer un coup de bineuse éléctrique : j'ai sorti le fil et tout ce qu'il faut, puis-je me prendre une bonne douche et la soirée pourra commencer...

Je vais essayer de me coucher tôt ce soir pour me lever tôt demain matin j'ai quelques courses à faire pour manger car je reçois ma chérie pour le déjeuner.

C'est terrible : je suis (re)devenu addict aux réseaux sociaux, snif. J'y passe des heures sans plus m'en rendre compte: le temps passe trop vite. Par exemple ce matin je me suis réveillé à 10h ( je me suis couché à 2h du mat') puis j'ai empoigné mon téléphone et j'ai commencé à discuter sur facebook. Discuter de quoi ? Oh ben toujours la même chose: les antivax, les complotistes m'énervent au plus haut point, et bien que je sache qu'il est inutile d'essayer de les convaincre, j'essaie quand même, puis quand ça déborde je me moque un peu d'eux, j'essaie d'avoir de l'humour pour compenser, et, en fait, cela me prend beaucoup de temps. Le pire est que ça me prend de plus en plus de temps

Alors, de temps en temps, je me dis qu'il faut que je me secoue et que j'arrête ça, parce que ça finit par se remarquer et par nuire à ma vie amoureuse...

Il va falloir que je me livre à une sérieuse introspection pour comprendre pourquoi je deviens addict ainsi..

Je vais d'abord noter ici mes trouvailles à ce sujet:

Les RS me permettent d’avoir de l’information en continu et immédiatement. Auparavant, nous devions attendre le lendemain ou le TJ du soir pour être au courant des événements. Dorénavant, les médias « tweetent » et partagent immédiatement les informations.

Ça c'est vrai: je me suis abonné à des pages comme Le Monde, Le Figaro, etc, afin, de savoir quand même ce qui se passe dans le monde parce que je regarde peu les infos à la télé.

Je me suis abonné également à des groupes médicaux, sur lesquels je trouve des infos avérées. Je me suis également abonné à des pages zététiques: cette science du doute,  qui permet de pouvoir démontrer ce qui est vrai ou ou ne l'est pas. J'aime la précision et la logique et je trouve mon bonheur dans ces pages, où je rencontre des gens qui en ont réellement dans la tronche et non pas des complotistes de bas étage. Je me rends compte que j'essaie de montrer que j'appartiens à la communauté des scientifiques. De notre côté cela se comprend, vu la formation que j'ai eu, qui est quand même branchée sciences et mathématiques.

Nous aurions, d’un côté, besoin d’observer les autres, pour savoir comment et ce qu’ils vivent au quotidien, pour nous comparer, nous donner des idées et des modèles à suivre ; mais nous ressentirions aussi l’envie de nous montrer sous notre meilleur angle pour récolter le plus de likes et le plus de commentaires, renforçant ainsi l’image que nous avons de nous-même de manière positive. Une recherche d’attention en quelque sorte. En effet, les RS font exister l’utilisateur lorsque ce qu’il partage génère des réactions.

C'est vrai que j'aime bien savoir comment les autres vivent: cela a toujours fait partie de mes grandes curiosités, et ce n'est pas une question de voyeurisme, ou de curiosité malsaine: quand j'ai un problème ou un questionnement, je me demande toujours comment les autres font, si je suis une exception, si les autres ont des solutions que je n'ai pas, etc... en fait, je trouve étrange de vivre au milieu des gens et de ne pas les connaître mieux.  quand j'étais petit je regardais par la fenêtre de l'immeuble et je voyais le soir toutes ces lumières qui s'allumaient et qui représentaient un foyer, des gens qui vivaient et que si je n'avais pas regardé par la fenêtre à ce moment je n'aurais pas su qu'ils existaient. Les RS me permettent de croiser des gens que je n'aurais pas croisé dans la vie normale.

Après, il y a, bien sûr, aussi, le fait de me montrer, ou du moins de montrer des facettes de moi qui n'apparaissent pas forcément au grand jour, bref de prouver que j'existe.

La question que je me pose, alors, est celle-ci: n'ai-je donc pas assez l'impression d'exister dans la vie réelle ? Il est vrai que je suis, quand même, un peu seul: je ne vois ma compagne que le weekend. Le problème est que lorsque je suis avec elle je devrais arrêter les FS, et que je ne le fais pas...

Je pense que c'est là-dessus qu'il faut que je travaille en premier...

Aujourd'hui j'ai fait un pas en avant: en effet, je me suis rendu compte que je discutais beaucoup à partir d'articles de media. Je me suis donc désabonner desdits médias. Après tout à une époque je ne regardais aucune nouvelle et je ne m'en portais pas plus mal, donc voilà je ne suis plus à présent abonné qu'à quelques pages scientifique et au profil de ceux que je considère le plus comme des amis, même si ce sont plutôt des relations que de vrais amis.

C'est le premier pas vers le décrochage

Cette semaine, j'avais prévu au départ de rentrer chez moi le lundi et de revenir le mardi soir, puis-je changer d'avis: que vais-je faire de plus chez moi, pendant ces 2 jours ? Du ménage  ? bof:  de toute façon, il sera à refaire 2 jours après. Du jardin ? Ouf, ce n'est pas en 2 jours que je vais finir  ! Me retrouver tranquille ? Ben aujourd'hui lundi, ma compagne travaille toute la journée donc je vais être tranquille chez elle. Par contre, elle ne travaille pas une grande partie de la journée de mardi... et puis, vous savez quoi ? Pour tout dire, je n'ai pas envie de faire la route. Je vais donc rester ici tranquille, je taillerais peut-être un buisson ou deux, avec le taille-haie que j'ai amené, comme cela, plus tard, je pourrais le ramener chez moi. Ici, j'ai de quoi lire, j'ai de quoi manger, j'ai de quoi jardiner si je veux,  je peux aussi faire de l'informatique et je peux aller me promener si je veux. Qui plus est, je suis seul toute la journée et libre de faire la sieste, si j'en ai envie, il y a pire comme situation. Bon d'accord: j'ai dit que j'allais passer l'aspirateur et la serpillière mais bon ça ira plus vite que chez moi, avec mes deux étages: ici, il n'y a qu'un rez-de-chaussée.  ah oui, si je veux aussi, il y a du repassage...heu... je verrai ça plus tard: après tout je n'y suis pas obligé.

Je ne sais pas pourquoi, j'étais un peu stressé ces jours-ci: boule dans la gorge, extrasystoles, petite crise d'anxiété, tout y était...et je me demande bien pourquoi...? Qu'est-ce qui peut me stresser en ce moment ? Ces cons de l'URSSAF qui ne m'envoient toujours pas de justificatif papier de mes cotisations, malgré ma demande ? Ceux de la caisse de retraite qui n'ont toujours pas mis à jour mon relevé de carrière et qui me comptent zéro trimestres depuis 2019 ?  parce que franchement, à part cela, je ne vois pas  ce qui pourrait me stresser, si ce n'est peut-être cette situation anxiogène de pandémie qui a sûrement une influence. Enfin, du moins, mon toubib le pense. Bon, c'est vrai aussi, que je n'ai pas tendance à me coucher tôt et cela, ce n'est pas bon. Bon dieu, qu'est ce que j'aimerais être insouciant....
Malheureusement, j'ai toujours eu ce caractère inquiet, même si, en apparence, je ne le parais pas. Je me rappelle le jour où nous attendions les résultats du diplôme, j'essayais de raisonner une fille qui pleurait d'énervement, quand elle me dit: "oh ben toi, on sait que tu n'es pas un bileux !"  si elle avait su la tempête qui s'agitait sous mon crâne, elle n'aurait pas dit ça, seulement voilà je ne pouvais faire autrement qu'attendre: les dés étaient déjà jetés, puisque nous avions passé les épreuves, alors pourquoi imaginer le pire pour se donner encore plus de stress ?  A l'armée, j'avais aussi une réputation de calme:  l'infirmière chef du service disait volontiers au medecin-colonel que s'il y avait le feu, je prendrai le temps de frapper à la porte de son bureau, d'attendre qu'il me dise d'entrer pour dire: "il y a le feu mon colonel".  je me rappelle aussi, une fois sur un glacier, dans les Alpes, quand nous avons été pris dans une tempête de neige et que les traces s'effaçaient rapidement, je rassurais ma sœur, alors que je n'en menais pas large: Je nous voyais assez mal barrés...

Des fois je me dis qu'il faudrait que je m'extériorise davantage....

Le problème de tout ce stress accumulé, c'est qu'il provoque des tas de petits maux : douleurs diverses, dans les jambes, l'estomac ou le bras gauche, nausées, extrasystoles, vertiges et étourdissements,  bref rien de très agréable. Je lutte comme je le peux: je jardine, je vais marcher, je lis, bref je m'occupe l'esprit, et j'essaie de me dépenser physiquement... quand je le peux bien sûr: je vous dis pas tout le stress que j'ai en plus, quand les douleurs dans mes genoux (douleurs d'arthrose, malheureusement bien réelles celles-là) font que je ne peux pas aller marcher.

En ce moment, si je m'écoutais, je ne ferai que dormir: je pense que le sommeil est une fuite, quelque part. Le problème, c'est que quand je dors, je ne fais rien, et après, je trouve que la journée a passé trop vite, et je m'en veux, un cercle vicieux, quoi. Je me demande parfois, s'il ne faudrait pas que j'aille revoir un psy ? Mais qui ? Celle que j'allais voir autrefois, a pris sa retraite. Et puis qu'est-ce que je vais lui raconter de plus que je ne dis ici ?

Avec tout cela il est déjà 11h30 et je n'ai encore rien fait...

14h.
J'ai mangé des restes d'hier: je n'ai juste eu qu'à faire réchauffer. Puis que croyez-vous que j'ai fait ? Non, pas la sieste ! Je suis allé lire les conneries écrite sur les réseaux sociaux. Mon Dieu que les hommes sont donc bêtes ! Les gens affirment des choses sans preuves, et ils voudraient qu'on les croit ! À croire que le bon sens n'a plus cours de nos jours...

Je n'ai envie de rien faire mais je vais quand même me mettre au moins au ménage: j'ai promis que j'allais le faire, et si je renonçai, ce ne serait pas correct envers ma compagne qui se tape de faire la cuisine... bon allez: juste une petite sieste d'une demi-heure ?

15h45. Finalement non seulement je n'ai pas fait la sieste de plus j'ai passé l'aspirateur et également la serpillière, en suivant ! Et ben vous savez quoi  ? Cela va beaucoup mieux. Il y a 2 secondes j'hésitais à aller faire un tour, mais en principe m'accompagne devant rentrer assez tôt, nous devrions pouvoir y aller ensemble, aussi, je vais aller chercher mon taille-haie et commencer de sculpter un buisson...

Encore un rêve étrange :

J'étais dans un genre de gare/marché/hôpital, je faisais la queue à l'étal d'un arabe (algérien ou marocain), et il ne me servait jamais. J'étais régulièrement obligé de dire aux gens qui arrivaient que la queue était derrière moi et non pas devant, mais ils arrivaient à se faire servir avant moi. Je râlais. Je ne sais pourquoi à un moment, le gars pleurait parce qu'il n'avait pas d'argent, et, en trouvant dans ma poche un peu plus de 500 euros, je me voyais les lui donner bien malgré moi, en me gourmandant moi-même....

Et puis il y avait dans le même temps une histoire de billet que je devais prendre, et il y avait un patacaisse car je ne trouvais plus l'argent (et pour cause) et je me maudissais de l'avoir donné. Alors je sortais pour aller chercher ma carte bancaire (où  ? je ne sais pas) et j'avais toute les peines du monde à re-rentrer: il y avait des escaliers ou des rampes d'accès, qui menaient à des portes coulissantes, mais que des infirmièrs fermaient quand j'arrivais. Enfin j'arrivai à rentrer, je ne sais comment et je cherchais le guichetier. Je le trouvais un arc à la main et il tuait 2 gars dehors dont je ne sais s'ils voulaient entrer ou sortir. Enfin on allait à son bureau, je lui presentai mon billet qui était devenu tout froissé, et il doutait de son authenticité alors que c'était lui qui me l'avait donné peu de temps avant; du coup, j'étais indigné. Il le recopiait, en le dessinant précisément, plis compris et aussi grand que la table. J'étais toujours aussi furieux contre moi pour l'argent et je me demandais pourquoi je l'avait donné alors que je n'y étais pas obligé ? Le fantôme de feu ma femme planait au-dessus de tout ça.

Et puis je me suis réveillé...